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Hezbollah, Hachd, Ansarallah tout comme la Résistance, prêts à passer à l'offensive

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Hezbollah promet une «punition adéquate» face à l'assassinat de Qassem Soleimani.

À l’heure qu’il est, le cabinet sécuritaire israélien a décidé le déploiement des renforts au nord de la Palestine occupée. Ce vendredi, le discours du secrétaire général du Hezbollah, fidèle compagnon du commandant Soleimani est attendu. « La mort en martyr a été depuis toujours le vœu le plus cher du général Qassem Soleimani, dit Nasrallah qui affirme souhaiter autant que le commandant défunt le “martyr”. “J’envie cette fin heureuse et héroïque. Nous accomplirons son chemin jusqu’à ce que ses objectifs soient réalisés et nous garderons son drapeau, celui de la Résistance, éternellement hissé sur tous les fronts”, souligne Nasrallah avant de promettre aux assassins une “punition adéquate” qui est désormais “la mission de la Résistance”. “Il relève de notre mission première, celle de la Résistance de punir d’une manière adéquate les assassins de ses combattants”, a-t-il martelé.

Et d’ajouter : “Les assassins américains n’atteindront aucun de leurs objectifs par ce crime lâche alors que tous les objectifs de Qassem Soleimani seront concrétisés par les combattants de la Résistance”.

 Irak 

Le pays est sens dessus dessous : aux premières heures de la matinée, le Premier ministre irakien Adel Abdel Mehdi a demandé au Parlement de se réunir en urgence pour examiner la réponse à apporter à l’assassinat en plein territoire irakien du général Soleimani, du numéro deux des Hachd al-Chaabi, ainsi que 10 autres commandants et membres des Hachd al-Chaabi. ‘Nous condamnons l’assassinat d’Abou Mahdi al-Mohandes, de Qassem Soleimani et d’autres personnalités irakiennes et iraniennes dans les termes les plus vifs’, a souligné le Premier ministre irakien, ajoutant que l’assassinat d’un commandant militaire irakien ayant un degré officiel constituait une violation de la souveraineté irakienne: ‘l’assassinat de commandants d’un pays frère sur le sol irakien ne signifie que la violation flagrante de la souveraineté d’Irak’, a-t-il réaffirmé. Le haut responsable irakien a souligné que l’assassinat du général de corps d’armée Soleimani intensifierait les risques d’une guerre dévastatrice en Irak, dans la région et dans le monde, car cet ‘acte terroriste des États-Unis contredit les conditions déjà posées pour la présence des forces américaines en Irak et l’implication des États-Unis dans la formation militaire des soldats irakiens dans le cadre de la lutte contre Daech’. Le président irakien, Barham Saleh, met en garde contre les conséquences qu’aura ‘l’assassinat du général Soleimani et d’Abou Mahdi Mohandes’ pour l’Irak et la région. 

Le chef du courant sadriste, Muqtada Sadr, a fait état de son côté de la mobilisation de ses milliers de combattants pour venger ‘la mort des martyrs irakiens’. ‘Le fait que l’Arrogance mondiale a pris pour cible Qassem Soleimani signifie qu’elle a pris pour cible un esprit révolutionnaire, mais elle est loin d’ébranler notre volonté’, a déclaré Moqtada al-Sadr. Il a appelé les combattants irakiens, notamment ceux appartenant à l’Armée du Mahdi, à se tenir en état d’alerte. ‘Il faut que les groupes nationaux qui sont sous notre commandement se tenir en état d’alerte pour protéger l’Irak’, a-t-il indiqué. Dans la foulée de cet ordre, ‘Jaish al-Mahdi’ et la brigade ‘Al Youm al Mooud’ se disent disponibles à suivre cet ordre.  

Dans ce droit fil, Hashim al-Haïdari, un haut commandant des Hachd al-Chaabi, a déclaré, dans un entretien exclusif avec la chaîne de télévision iranienne Al-Alam, que cet assassinat constituait une transgression de toutes les lignes rouges. ‘Les États-Unis vont payer cher pour cette sottise’, a-t-il martelé. Hashim al-Haïdari a souligné que le front de la Résistance ne reculerait jamais et que le sang des martyrs le renforcerait davantage. Dans la foulée, Hadi al-Ameri, chef de la Brigade irakienne Badr, a déclaré que ‘la présence des forces étrangères en Irak avait perdu sa raison d’être et qu’’elle ne faisait que provoquer l’effusion de sang ».

Ansarallah 

Mais la réaction la plus attendue a été celle d’Ansarallah, dont l’exploit du 14 septembre a définitivement changé les rapports de force en Asie de l’Ouest. Le leader du mouvement yéménite d’Ansarallah, Abdel Malek al-Houthi, a condamné, pour sa part, l’attaque terroriste américaine visant le général de corps d’armée Qassem Soleimani et Abou Mahdi Mohandes, numéro deux des Hachd al-Chaabi. Abdel Malek al-Houthi a également présenté ses condoléances aux Iraniens. De son côté, Mohammed al-Bokhaïti, membre du Conseil politique d’Ansarallah, a déclaré que les États-Unis paieraient cher dans la région pour les sangs purs qui avaient été versés. ‘Les États-Unis s’en mordront les doigts alors que cet événement mobilisera de plus en plus les membres du front de la Résistance’, a souligné le haut responsable d’Ansarallah, ajoutant que la violation de l’espace aérien de l’Irak constituait une déclaration de guerre contre ce pays. ‘Il faut soutenir l’Irak pour qu’il puisse confronter Washington’, a-t-il précisé.

Le Hezbollah irakien réagit

Les Kataeb Hezbollah, (Hezbollah irakien) ont réagi au lâche assassinat du général Qassem Soleilmani par les forces américaines présentes sur le sol irakien.

« Le crime américain consistant à assassiner le général Qassem Soleimani et Abou Mahdi Mohandes, le commandant en chef adjoint des Hachd al-Chaabi, est le début de la fin pour la présence des troupes américaines en Irak », précise le communiqué du Hezbollah irakien qui ajoute aussi :

« Une fois de plus, les États-Unis ont montré qu’ils ne regardent pas l’Irak comme un pays souverain. Les Américains voient l’Irak comme une base militaire pour la mise en application de leurs politiques expansionnistes en violation de la dignité du peuple irakien. Les crimes des forces terroristes américaines à al-Qaem et à Bagdad prouvent que les États-Unis réalisent une nouvelle forme d’occupation et de coup d’État ensanglanté en Irak. C’est une épreuve pour les groupes politiques irakiens qui vont devoir choisir entre deux options : céder face aux États-Unis ou résister face aux États-Unis en adoptant une position digne et en exigeant un retrait des troupes d’américaines, même sans l’aval du parlement irakien ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV